1. |
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J'touche p’us à terre, tu m'fais planer
J'flotte dans ma bulle, ça me rend léger
Le vent me ramène jusqu'à toi
Ça m'fait du bien d'entendre ta voix
Puis tu m’souris, j’suis déjà conquis
La main sur le coeur, tu m’amènes ailleurs
L'horloge s'arrête le temps qu'les pendules reprennent vie
Y'a ces instants de folie où le reste s’oublie...
Et mon ciel sombre, couvert de gris
À force d'espoir, s'est éclairci
Le printemps revient quand ton soleil ralentit
Nos instants de folie qui éclairent ma nuit
J'ai les sens engourdis, soudé à ta peau
Et même si, c'était l'dernier duo
Je porterais, fier et bien haut, tes graffitis sur mon tableau
Je garde ton visage, comme seul ancrage
J'me sens dénudé sans ta bouée
Ton vent déferle, les vagues me ramènent à ton lit
Et nos douces folies, repoussent l'ennuie...
J'ai les sens engourdis, soudés à ta peau
Et même si, c'était l'dernier duo
Je porterais, fier et bien haut, tes graffitis sur mon tableau
J'ai les sens engourdis, soudé à ta peau
Et même si, c'était l'dernier duo
Je porterais, fier et bien haut, tes graffitis sur mon tableau
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2. |
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On s’éveille aux aurores, une effluve de café, un baiser volé
Notre amour s’enracine, les journées se déclinent
Tissant habilement, nos mailles bien serrés
On s’bâtit doucement, une muraille aux quatre vents
S’émerveillent les années, inlassable sablier
En nous deux, banlieusards, sans surprises, sans écarts
Et le temps nous dépasse, comme un train sur des rails,
l'horaire connu d’avance, un passage à niveau, sans redevance
Au gré d’un sentier nivelé, mille fois tracé
On se perd de misères, de silences, de chimères
C'est la routine qui respire d’nous voir, s'effacer en soupirs
Ritournelles éphémères, fissure saisonnière
À qui le flambeau avant que ne s’ferme le rideau
Un matin, m’retournant, vers toi en nos draps
Te voilà devenue Joconde, perdue entre deux mondes
Une flamme qui oscille, étincelle ton sourire et vacille
Mais au gré du bilan, teinté de noir et de blanc
Nos mythiques fous rires, sont dévorés par l'effet du temps
Je sens l’étau qui s’resserre quand...
On se perd de misères, de silences, de chimères
C'est la routine qui respire d’nous voir, s'effacer en soupirs
Ritournelles éphémères, fissure saisonnière
À qui le flambeau, avant que n’se ferme... (le rideau...)
On se perd de misères, c’est une fissure saisonnière
C'est la routine qui respire de voir, le feu prendre aux rideaux...
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3. |
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Plus le temps passe
Plus je sens qu’elle se lasse
Dans mes bras elle n'est plus là
Dans ses yeux y’a plus le feu
Laissant le doute sur ma route
Lire entre les lignes
J'aurais pourtant dû voir, quelques signes...
Comme un jeu de hasard
L'angoisse d'avancer dans l’brouillard
Lentement je la perds dans l’décor et l'étau s'ressert encore
Sans sa présence
Il me reste peu de confiance
De ses larmes un cri d’alarme
Nos pas de danse perdent la cadence
Laissant de glace nos traces...
J’aimerais repartir à zéro
M'endormir le soir sans qu'on s'tourne le dos
J'te tends la main et tu me tasses
J'voudrais partir au loin… sans peine ni lendemain
Mais notre histoire s’est assombrie, et maintenant tu t’effaces
Comme une toune jamais finie…
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4. |
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Le réveil est pas facile
Je fixe le mur, j’te tourne le dos
Y’a un background de bruits de ville
C’matin j’te jure l’dossier est clos
J’regretterai pas les derniers miles
Les bouttes tout croche, les moments vides
J’ai essayé d’étirer l’fil
Mais y’est usé, depuis des lunes...
Y serait peut-être temps que j’prenne le large
Même si c’est dur, même si c’est trop
Fais-moi confiance le plan est sage
Tu sais qu’l’usure c’est ben trop gros…
L'temps s'arrête, le sommeil t’fait fuir la tempête
Le même matin qui s'répète dans ma tête.
Un peu d'soleil perce les rideaux
La gorge me serre, le pire approche
Prend ton courage autant qu'y en faut
Y'a p’us d'mystère, faut qu'tu t'accroches…
Quand tes yeux s'ouvrent j'perds tous mes sens
Le coeur de glace, les mots figés
J'ai l'poids du monde sur la conscience
Si j'tire la plug, vas-tu tomber...?
L'temps s'arrête, le sommeil te fait fuir la tempête
Le même matin qui s'répète dans ma tête…
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5. |
En lambeaux (le choc)
04:04
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Ma tête craque comme le ciel dans l'orage
Une toile de fond qui s'dessine sans image
L'enfer gel, et s’défait en lambeaux
Mon coeur frappe, le tonnerre qui s'enrage
Les alentours se défont par étages
Je m’perds sous le poids de tes mots
Y'a plus rien qui s'tient, l’histoire se réduit en poussière, le livre…
Se referme.
T'effaces nos souvenirs sans remords, tu disparais comme dans l'oubli
Je porte le fardeau de tous les torts, dans ton désert sans merci
Je croise tes yeux moins d'une seconde, ma vie défile au ralenti
Ton regard a l'effet d'une bombe, et moi j'explose vers la folie
Y'a plus rien qui s'tient, l’histoire se réduit en poussières
Le livre se referme, un signet désuet
Y'a plus rien qui s'tient, l’histoire se réduit en poussières, le livre...
Quelque part, perdu entre le noir et le blanc
J'suis un casse-tête un peu trop gros
Et si je dors, réveillez-moi n'importe comment
Que j'puisse recoller mes morceaux...
Je suis un livre qu'on jette a l'eau, perdu entre ici et maintenant
Et si tu pars, laisse-moi t'écrire un autre roman
Même si les pages tombent en lambeaux...
Y'a plus rien qui s'tient, l’histoire se réduit en poussière
Le livre se referme
Y'a plus rien qui s'tient, l’histoire se réduit en poussière
Le livre se referme
Y'a plus rien qui s'tient... plus rien qui s'tient...
Le livre…
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6. |
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J’sais pas pourquoi j’tire sur la corde
Que j’me plais autant dans l’désordre
J’sais pas où c’est qu’j'suis disparu
Au fond d’ma tête, peut-être, j’sais p’us…
J’sais pas si j’vis entre l’arbre et l’écorce
Ou si j’ai juste perdu la force
J’p’us sur de rien
J’arrive et puis je r’viens
J’attends demain…
J’ai tout oublié, la mémoire effacée
Je n’compte plus les heures,
Les pages se tournent, l’histoire se meurt
J’ai tout oublié, la conscience étouffée
J’ai tout oublié…
J’sais pas combien d’fois j’vais m’relever
Si m’reste encore un fond d’volonté
J’m’accroche à rien, j’recule vers le ravin
J’arrive enfin…
La chute est longue, le fond est loin
Le souffle est court, le cœur est plein (bis)
J’ai tout oublié, la mémoire effacée
Je n’compte plus les heures,
Les pages se tournent, l’histoire se meurt
J’ai tout oublié, la conscience étouffée. J’ai tout oublié…
J’ai tout oublié, J’ai tout oublié, J’ai tout oublié, J’ai tout oublié
J’ai tout oublié, sauf toé…
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7. |
La pièce (la colère)
03:55
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La pièce est plus petite qu'avant,
Les fenêtres sont là, je peux voir dehors
Même en plein jour y fait trop noir
Je suis vivant, mais plus vraiment
J'me remplis de vide ben tranquillement
Juste moi pis moi comme un néant
Les murs s'approchent de plus en plus
J'sens que ça s'en vient, j’suis rendu là
Au bord de rien, j'veux partir loin
Quand les murs de la chambre s'effondrent
Quand en dedans, ça s'met à fondre
Quand le coeur te serre à en mourir
Quand les larmes arrêtent pas de fuir
L'absence de l'écho étouffe mes cris
Les poings me serrent tout devient gris
L'ombre de mon cœur se dresse et je meurs
Le corps hurlant, j’vois plus devant
La tempête se lève dans mon sang
Juste moé pis moé, comme un torrent...
Quand les murs de la chambre s'effondrent
Quand en dedans, ça s'met à fondre
Quand le coeur te serre à en mourir
Quand les larmes arrêtent pas de fuir...
Quand tu penses qu'la pièce te retient
Quand ta noirceur toujours revient
Quand tu d'viens rien ou peut-être pire
Quand tu cherches la clef pour mieux partir
As-tu au fond déjà pensé
Que la sortie de secours, est pas barrée…
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8. |
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J’ai joué comme si j’avais quatre as
Sachant que j’étais à court de chance
Puis les couleurs d’la vie s’mélangent
Et en bout d’ligne je perds au change
Je sais qu’j’ai pas été parfait
Nos fausses promesses on les connaît
Tout l’monde au monde fait des erreurs
J’aurais dû mourir pour une heure
J’pensais pourtant avoir trouvé
Les bonnes réponses qui s’cachent en moé
J’essaie de rattraper mes retards
Pendant qu’tu disparais que’qu’part
Je sens une larme sur mon visage, qui suit une route improvisée
Comme moi a’s’perd dans un virage, je t’aime encore mais ça tu l’sais
Mais aujourd’hui mon coeur balance vers les bonheurs d’l’a vie qui passent
Dans un élan d'indifférence
J’ai roulé à fond dans l’mauvais sens
Sans vraiment voir qu’le mur avance
Puis les images d’la vie qui dansent
Ohhhhhhhhhhhh au bout du compte je perds au change
Nos fausses promesses on les mélange
Je sens une larme sur mon visage, qui suit une route improvisée
Comme moi a’s’perd dans un virage, je t’aime encore mais ça tu l’sais
Mais aujourd’hui mon coeur balance vers les bonheurs d’l’a vie qui passent
Dans un élan d'indifférence
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9. |
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Le monde arrête souvent de tourner
Y'a toé, y'a moé, mais c'pas assez
Quand t'es pas là j'te cherche partout,
Là t'es en moi, j'me sens chez nous
Je fais le vide, je fais le plein
Aide moi à trouver, un autre refrain
Coule dans mes veines, mon eau de vie
Attends-moi pas, si chu parti
Quand j’touche à terre, j’veux m’envoler
Dans le vertige, j’veux y rester
Avale ma peine le temps d'une nuit
Même si à l'aube t'es repartie
Le monde recommence à tourner
Y'a toé pis moé, mais là c’t’assez
Je fais le vide, je vois plus loin
Viens on va chanter... Un autre refrain
Avale ma peine le temps d'une nuit
Même si à l'aube t'es repartie
Le monde recommence à tourner
Y'a toé pis moé mais là c't'assez
Je fais le vide, je vois plus loin
Viens on va chanter... Un autre refrain
Le froid, le fond, la nuit, la rage
Ta voix me suit même dans l’orage
Des fois je fonds j'arrache des pages, je fuis la voie
Au milieu du rivage tes traces s'effacent...
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10. |
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Je décale et me cante quand je cale et décante
Je m’affale quand je rentre sur ma peine qui fermente
J’ai l’esprit aux vendanges, j’ai le coeur en novembre
Les idées dans l’formol, la tête entre deux casseroles
J’ai r’peint l’appart, dressé une liste, changé d’«canap»
Je passe et repasse encore
Pour recouvrir les graffitis de toi
Comme si ils ont adopté l’décor,
Toujours plus vifs ils scouattent ici le soir
J’ai raté l’virage, passé tout droit, sauté une page
Laissé s’empiler l’ménage jusqu’à ce que j’sorte du cadrage
J’suis p’us s’a photo, j’ai même p’us d’numéro
J’ai reçu mon ticket, j'me consume comme une allumette
Un autre sillon qui se creuse, une autre ride qui se grave
Le monde entier est en veilleuse et moi au centre qui nage et nage
J’ai r’peint l’appart, dressé une liste, changé d’«canap»
J’ai r’peint l’appart, dressé une liste, changé d’«canap»
J’ai r’peint l’appart, dressé une liste, changé d’«canap»
J’ai r’peint l’appart, dressé une liste…
Je passe et repasse encore
Pour recouvrir les graffitis de toi
Comme s’ils ont adopté l’décor,
Toujours plus vifs ils scouattent ici le soir
Toujours plus vifs ils scouattent ici le soir
Toujours plus vifs ils scouattent ici…
Tes graffitis habillent ma ville
Avec eux j’dors maintenant tranquille
Comme la rouille du quartier d'l'usine
Ils sont les vigiles de mes ruines
La route qui nous a menée jusqu'à la fin
Elle est pavée de mille sourires éteints
J'arrive à peine à voir à demain
L'heure est venue de changer de chemin
J'entends le même vieux bruit de fond
Qui colle au mur de mon salon
T'es même p’us là, mais tu m'habites
J'avance malgré toi le coeur au vif
Je r’place les pages de notre histoire
Mais les chapitres sont en désordre
J'en efface les bouts les plus sombres
Et l'encre s'accroche à ton corps
Merci pour tout, peut-être pour rien
J'emporte ton rire, un peu plus loin
Mes mots s'mélangent un peu dans l’fond
Tes graffitis m'chantent une chanson…
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11. |
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Y paraît que le temps arrange les choses
Ça fait un bout' que j'attends
J'ai mis ma vie sur pause
Mais ça m'fait drôle de t'revoir...
Te souviens-tu du bon temps quand tout 'tait rose
J'sais pas trop, c'qui s'est passé, on est sombré dans l'morose
Mais on voulait pas l'voir
J'espère quand même que tout va bien d'ton bord
Même si dans l'fond j'pas sûr de c'que j'voudrais entendre
Les matins sont p’us pareils mais au moins j'me réveille
J'avoue qu'j'ai trouvé ça rough,
T'as soufflé mon château d'cartes
Le fil d'la vie était off mais même le coeur en quatre
J'ai suivi ma bonne étoile...
J'espère quand même que tout va bien d'ton bord
Même si dans l'fond j'pas sûr de c'que j'voudrais entendre
J'espère quand même que tout va bien d'ton bord
Même si dans l'fond j'pas sûr de c'que j'voudrais entendre
Les matins sont p’us pareils mais au moins j'me réveille
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Préambule Gatineau, Québec
Préambule est un duo d'auteurs-compositeurs-interprètes originaire de Gatineau,
œuvrant dans le style musical folk-
francophone. La formation composée
d'Eric Larose et Jean-Michel Ouellette a vu le jour... un soir d'octobre à la fin 2012.
Leur premier album (album concept) est disponible depuis le 30 décembre 2016.
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